★ LOS ANGELES, CA

Population : 3 900 000 habitants (18 500 000 pour le Grand L.A)

A 640 kilomètres de San Francisco et 200 kilomètres de San Diego, Los Angeles dévore tout sur son passage. Riche, énergique, créative, cette ville emblématique de l’esprit côte ouest et de la American way of life n’en demeure pas moins inégalitaire, avec près de 3 millions de personnes vivants en dessous du seuil de pauvreté. Une agglomération sans véritable centre, une sorte d’immense puzzle de 88 quartiers vivant chacun de façon autonome avec ses riches et ses pauvres, sa misère et sa splendeur, son or et sa poussière.

On dit souvent de Los Angeles qu’elle n’est qu’une nappe infinie de béton et d’asphalte.. Erreur. Il suffit de prendre un peu de hauteur pour s’apercevoir que c’est tout le contraire. La ville frappe dès les premiers instants par son horizontalité verdoyante. Los Angeles ressemble à une mer de petites maisons de plain-pied qui moutonne en jardins fleuris. Partout, des arbres, des taillis, des herbes folles.. mais des routes aussi. On la dit inhumaine à cause de ses embouteillages et du taux de criminalité dans certains de ses quartiers.

Il faut dire que Los Angeles ne fait pas dans la demi-mesure. Avec plus de 18 millions d’habitants, banlieues comprises, la Cité des Anges est passée en moins d’un siècle d’une bourgade plantée en lisière du désert à l’une des villes les plus importantes du monde. Tout a commencé avec l’usine à rêve de Hollywood. Ont suivi des objets, des types et des modes de vie qui ont conquis la planète entière : Le roller-skate et le roller tout court, le body building, les corps tatoués, le jogging. Et ce n’est peut être qu’un début car en dépit de la pollution qui la gangrene et de la mise au ban caractérisée de ses laissés-pour-compte, Los Angeles continue de porter le rêve américain à bout de bras.


Superficie

La ville s’étend sur 1300 kilomètres, ce qui la place au deuxième rang des plus grandes villes des Etats-Unis après New York. Mais s’il s’agit du Los Angeles County (88 communes), alors on arrive à une étendue presque 10 fois plus importante, même si la zone urbaine proprement dite n’en couvre pas toute la surface. Les dimensions de cette mégalopole bordée par le Pacifique à l’ouest, par les collines de Hollywood au sud, par celles de Beverly au nord et par le désert à l’est, ont vraiment de quoi impressionner : 80 km à vol d’oiseau d’ouest en est, soit de Malibu à Euclid Avenue, du nord au sud on compte environ 60 km entre la vallée de San Fernando et le bout de Point Fermin dans le quartier de San Pedro.


Climat

Ce n’est pas la « terre promise » mais ça pourrait bien s’en rapprocher. Avec 38 cm de pluie et 291 jours d’ensoleillement par an, le climat de Los Angeles fait partie, officiellement parlant, de la zone subtropicale tempérée, de type méditerranéen. Cela donne un résultat délicieux : des palmiers qui décrochent les nuages, des cyprès comme en Provence, des eucalyptus comme en Australie, des cactus comme dans le désert, des orangers comme en Andalousie. Été comme hiver, on laisse tomber la veste pour le t-shirt. Le climat de LA, comme celui du sud de la Californie, est si clément que les tout premiers pionniers du cinéma de Hollywood, trop heureux de pouvoir tourner toute l’année e extérieur, l’ont adopté tout de suite. Avec de tels atouts météorologiques, on peut y venir à n’importe quelle époque de l’année.


Histoire

1542 : Le navigateur portugais Joao Cabrillo pose les yeux sur le site de Los Angeles, qu’il admire de son bateau. Les feux des indiens forment une telle nappe de fumée au-dessus de la terre qu’il baptiste l’endroit Bahia de los fumos. Il ne cherchera pas coloniser l’endroit.

1769 : Alors que toute la Californie est aux mains de l’Espagne, son gouverneur Gaspar de Portola, dirige une expédition à la recherche de la baie de Monterey. Il traverse, avec sa cavalerie, le vaste territoire de la ville actuelle. Objectif : établir une chaine de missions franciscaines et de forts, reliés entre eux par El camino real (la voie royale), afin de consolider la mainmise espagnoles sur la Californie. 21 missions sont ainsi créées à la fin du XVIIIe siècle.

1781 : le 4 septembre, un groupe de 44 colons, la majorité d’ethnies mélangées (afro-indienne-hispanique), fondent un embryon de colonie qu’ils s’appellent El Pueblo de Nuestra Senora La Reina de Los Angeles el Rio Porciuncula, nom d’une sainte fêtée la veille dans le calendrier.. Un nom a rallonge pour un petit village qui deviendra le centre de L.A

1822 : Le Mexique devient indépendant de l’Espagne et hérite de la Californie qu’il contrôle. Los Angeles est alors une succession de ranchos immenses où l’on élève des chevaux et des bêtes à cornes. Le rancho Rodeo de Las aguas deviendra Beverly Hills, le rancho de San José deviendra la ville de Pomona, le rancho de San Vicente y Santa Monica donnera naissance à la célèbre station balnéaire de Santa Monica.

1835 : Los Angeles devient une ville à part entière et la capitale de l’Alta California. Le gouverneur mexicain continue de résider à Monterey.

1846 : Conséquence de la guerre entre les Etats-Unis et le Mexique. Los Angeles comme le reste de la Californie, est rattachée aux Etats-Unis et devient une ville américaine. Tandis que San Francisco, au nord, connait la fièvre de l’or, Los Angeles, plus pauvre et moins connue, vit de son agriculture et de ses plantations. Avec l’ouverture en 1885 de la ligne de chemin de fer de Santa Fe, tout change. Le décollage économique de Los Angeles peut commencer.

1886 : Horace et Daeida Wilcox, deux émigrants, achètent un grand terrain dans les environs de la ville, qu’ils transforment en une ferme prospère (arbres fruitiers, cultures divisées en blocs et en parcelles). L’allée centrale de cette propriété s’appelle Prospect (qui deviendra Hollywood boulevard). Mme Wilcox baptise sa ferme Hollywood (bois de houx).